Arnold Schwarzenegger et le cannabis : c’est une histoire ancienne
Remi DesaunaySuivez-nous sur 
Arrivé en Californie sans un sou en poche mais plein d'ambition pour devenir le numéro un du bodybuilding aux États-Unis, Arnold avait déjà affiché son intérêt pour ce qu'il appelait "juste une feuille". Ses séances d'entraînement intensives étaient parfois accompagnées de joints pour se détendre et gérer la douleur.
Arrivé en Californie sans un sou en poche mais plein d’ambition pour devenir le numéro un du bodybuilding aux États-Unis, Arnold avait déjà affiché son intérêt pour ce qu’il appelait « juste une feuille ». Ses séances d’entraînement intensives étaient parfois accompagnées de joints pour se détendre et gérer la douleur.
Des années de bodybuilder à un engagement politique
Arnold est l’une des autres personnalités incontournables du monde cannabique. D’ailleurs, son ami et concurrent, Tommy Chong, se souvient bien d’Arnold : « C’était le Golden Boy du bodybuilding, l’un des gars les plus sains de la planète. Il fumait pas mal parce qu’il savait que c’était inoffensif ». Cette ouverture d’esprit pour le cannabis ne faiblira jamais chez Arnold.
C’est principalement grâce à son engagement politique en faveur de la légalisation du cannabis qu’Arnold est reconnu aujourd’hui. Ainsi, en 2003, il devient le 38ème gouverneur de Californie. Malgré son élection sous l’étiquette républicaine conservatrice, cela ne l’a pas empêché de travailler avec Obama contre le changement climatique et de mettre en œuvre des politiques keynésiennes pour des projets d’infrastructures publiques dans son État.
La législation sur le cannabis médical en Californie
Depuis 1996, il était déjà possible d’obtenir du cannabis médical en Californie sous des conditions assez strictes. La prescription magique devait venir de l’un des rares médecins accrédités et seulement pour des maladies graves. De plus, la possession de marijuana restait un délit.
En janvier 2003, la première solution législative en faveur des consommateurs de cannabis médical a été adoptée avec le Sénat Bill 420, ou The Medical Marijuana Program Act. Ce texte a également facilité l’accès à cette plante pour les patients souffrant d’une gamme plus large de pathologies.
Vers la légalisation totale : les changements apportées par Arnold
En janvier 2010, la Cour suprême de Californie déclare que l’application du SB 420 ne limite plus la quantité de cannabis qu’un patient peut posséder. Puis, le 30 septembre 2010, une date significative, la loi 1449 est promulguée indiquant que la possession de cannabis n’est plus un délit. Cela peut paraître minime, mais il s’agit d’une véritable avancée pour la cause du cannabis dans cet État puisque c’est précisément la loi 1449 qui permettra de jeter les bases pour voter en faveur d’une légalisation complète en Californie.
Durant la campagne pour l’adoption des lois 420 et 1449, le célèbre « Governator » a également pris sur lui de clarifier son opinion sur le sujet : « Le cannabis n’est pas une drogue ; ce n’est qu’une feuille » ou encore « franchement, aujourd’hui tout le monde se fout que tu fumes de l’herbe ou non ». Ces paroles audacieuses ont permis d’avancer vers un changement crucial dans la perception du cannabis.
La légalisation totale comme aboutissement
Le 1er janvier 2018, la Californie est passée à une nouvelle étape en autorisant la consommation récréative du cannabis, offrant ainsi un marché légal et réglementé aux consommateurs adultes. Ce tournant historique marque la reconnaissance de facteurs socioculturels qui tendent vers une dé-stigmatisation de cette plante aux multiples utilisations.
Arnold Schwarzenegger, champion de la weed et défenseur de la légalisation, peut être fier du chemin parcouru. Son action politique et sa notoriété ont contribué à changer les mentalités et à transformer radicalement les politiques relatives au cannabis en Californie, faisant écho dans le monde entier avec d’autres mouvements pour la légalisation.
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