Durant le dernier Comité Psychotropes, stupéfiants et addictions piloté par l’ANSM, dont le compte-rendu a été rendu public récemment, les membres du CSP ont étudié certains des cannabinoïdes synthétiques disponibles en vente sur le territoire français : HHCPO, H4CBD et H2CBD pourraient être bientôt interdits en France.
Des cannabinoïdes synthétiques sous surveillance
La raison de cette attention accrue est que ces substances sont apparues dans les données d’addictovigilance, c’est-à-dire qu’elles ont conduit à des incidents nécessitant une prise en charge hospitalière en raison de bad trips ou d’autres effets secondaires puissants. Le Comité rappelle qu’il existe un risque théorique lié à la consommation de certaines de ces molécules, comme le témoignent plusieurs cas récents.
Exemple de « bad trips » en France
Dans un cas récent, dix amis ont consommé des gommes à base de THC et de H4CBD lors d’une soirée organisée début décembre. Ils ont tous ressenti de violents symptômes une demi-heure après la prise, incluant paranoïa, sensation de froid, convulsions et vomissements.
Sept d’entre eux ont été hospitalisés, dévoilant les dangers potentiels liés à l’utilisation de ces produits.
HHC : pourquoi ce dérivé du cannabis suscite-t-il des inquiétudes ?
Le HHC, également connu sous le nom de Cannabinoïde synthétique, est un dérivé du cannabis qui a émergé ces dernières années sur le marché. Il présente un potentiel psychoactif beaucoup plus important que le THC, le principal composant actif du cannabis, ce qui peut causer divers problèmes de santé chez ceux qui en consomment de manière abusive ou incorrecte. Ainsi, il a été interdit sur le marché français l’année dernière.
Vers une évolution de la législation française ?
Alors que le cannabis médical pourrait être une réalité en France dès 2025, face à ces préoccupations, il est fort probable que les autorités françaises envisagent prochainement de modifier la législation en vigueur concernant les cannabinoïdes synthétiques.
La question des substances H2CBD, H4CBD et HHCPO pourrait ainsi être abordée afin de clarifier leur statut légal et d’établir des règles plus strictes pour leur commercialisation et leur utilisation. Malgré les avis sur le THCP, cette molécule risque aussi d’être interdite.
Cette évolution législative pourrait également avoir un impact sur la manière dont sont perçus et traités les autres dérivés du cannabis, qu’il s’agisse du cannabis thérapeutique légal ou du cannabis récréatif illégal.
Dans tous les cas, le débat autour de ces substances semble loin d’être terminé et devrait continuer à susciter de vives discussions au sein de la société française.
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