En septembre 1907, Gertrude Stein est présentée à Alice B. Toklas, qui vient d’arriver à Paris. À l’âge de 30 ans, Toklas a quitté San Francisco, son lieu d’origine, à la suite d’un tremblement de terre destructeur qui a coûté la vie à 3 000 personnes et laissé sa ville dans un état de dévastation totale. De cette rencontre naîtra la recette des brownies infusés au cannabis.
Des opposés similaires
Malgré leurs styles personnels opposés, Toklas, avec sa petite taille et son affinité pour les motifs floraux, et Stein, que l’on voit souvent porter des robes fluides et des sandales, ont étonnamment reçu une éducation similaire. Les deux femmes avaient peut-être une esthétique différente, mais des origines et une éducation similaires.
Toutes deux sont d’origine juive, elles ont fini par s’installer ensemble à Paris.
Elles mènent une vie confortable, s’adonnant au luxe grâce à la collection d’art élaborée de Stein et à la compagnie d’écrivains estimés.
Toklas, la compagne de Stein, a joué de multiples rôles dans sa vie : source d’inspiration, éditrice, secrétaire et amie de confiance. La fusion de l’art culinaire et des rencontres de la vie réelle est apparue plus tard, après la mort de Stein en 1946.
Tout au long de leur relation, Stein a toujours incité Toklas à utiliser la cuisine comme moyen d’expression de sa créativité. Après avoir étudié Stein de près pendant de nombreuses années, cette décision aura finalement un impact positif sur Toklas.
Le livre de cuisine d’Alice B. Tolkas
« Le livre de cuisine d’Alice B. Toklas est à la fois une réflexion personnelle et un recueil de recettes. Dans ses pages, Toklas raconte son voyage à travers la Première et la Seconde Guerre mondiale, inclut des plats de ses connaissances littéraires notables et explore les différences entre les traditions culinaires françaises et américaines.
Le livre contenait également une formule de brownies infusés au haschisch, ce qui a ouvert la voie aux produits comestibles actuels comme la raclette au CBD française ou la poutine au CBD canadienne.
Selon Toklas, cette cuisine pourrait être comparée à la nourriture des Paradis artificiels de Baudelaire et constituerait un régal pour un club de bridge féminin ou une réunion d’une section de la DAR. Au Maroc, on pense que la consommation de ce plat peut aider à prévenir le rhume pendant les conditions hivernales humides, surtout lorsqu’il est accompagné d’une grande quantité de thé à la menthe chaud. On peut s’attendre à des sentiments d’euphorie, à des éclats de rire et à des rêveries béates, ainsi qu’à un élargissement de la perception de soi dans de multiples domaines.
Un recette initialement bannie du livre
La recette des brownies, publiée en 1954, ne figurait pas dans les premières copies américaines en raison du danger qu’elle représentait dans une société fortement influencée par des coutumes puritaines. Ce fut une surprise pour Toklas, qui ajouta nonchalamment la recette au livre sans prévoir la controverse qu’elle susciterait.
Mais elle sera finalement ajoutée à la seconde édition
Dans les années 1960, la recette a été incluse dans la deuxième édition du livre de cuisine, ce qui a permis de la faire connaître à un public américain important à un moment crucial.
Au cours de cette période, la popularité du mouvement hippie et d’autres aspects de la contre-culture des années 1960 s’est accrue auprès du grand public américain. La sortie de la deuxième édition du « Livre de cuisine d’Alice B. Toklas » correspondait parfaitement à cette tendance, exposant les Américains à une manière alternative – et subtile – de consommer du cannabis.
Les origines de la recette remontent à Brian Gysin, un peintre britanno-canadien et ami de Toklas. Toutefois, c’est Toklas qui a rendu la recette célèbre et son nom est souvent associé à la tradition d’ajouter de l’herbe aux brownies. Aujourd’hui encore, son livre de cuisine est toujours en circulation.
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