La ville de Lausanne en Suisse a récemment mis en place un projet pilote visant à réguler la vente de cannabis. Ce nouveau magasin de vente réglementée a pour objectif de suivre le marché noir actuel et son évolution, mais aussi de monitorer les effets d’une vente à but non lucratif sur le comportement des consommateurs. Au cours de son premier mois d’activité, cette boutique a écoulé 4,5 kilos de cannabis, soit près de 5 % de la quantité estimée provenir du marché noir.
Un public plus large intéressé par le cannabis réglementé
Ces chiffres sont plutôt encourageants et montrent que la mise en place de ce type de projet peut avoir un impact positif dans la lutte contre le marché illégal du cannabis. Selon Frank Zobel, directeur adjoint d’Addiction Suisse, près de 320 personnes se sont présentées au magasin durant le premier mois d’ouverture.
Dans une interview accordée à 24 Heures, Frank Zobel a éclairci certains points démographiques des acheteurs : ils ont en moyenne entre 35 et 40 ans et ne participent généralement pas à des programmes d’aide aux toxicomanes. Cela remet en question les stéréotypes et suggère qu’un groupe diversifié est intéressé par le cannabis réglementé.
Un soutien en hausse pour les projets pilotes de distribution légale
L’initiative lausannoise semble susciter l’intérêt ailleurs en Suisse. Un sondage réalisé par la HES-SO et l’institut LINK auprès de 602 participants montre que 64 % des Valaisans seraient favorables à un projet pilote similaire à celui mis en place à Lausanne, Bâle et Zurich.
Perspectives et défis futurs
La vente réglementée de cannabis semble être une solution prometteuse pour lutter contre le marché noir et encourager une consommation plus responsable chez les adultes. Cependant, il est important de rester vigilant face aux défis qui pourraient apparaître avec ce type d’initiatives. En effet, plusieurs questions restent sans réponse quant aux effets potentiels sur la santé publique ou la possible augmentation de la consommation.
Bien que la vente légale de cannabis puisse entraîner une diminution du marché noir et offrir un cadre plus sécurisé pour les consommateurs, il est essentiel de continuer à mener des actions de prévention et d’éducation autour des risques liés à la consommation de cette substance.
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