Selon la légende, Bouddha était vêtu de chanvre et se nourrissait de ses graines sur les rives du Gange. De nombreux saints catholiques ont également adopté cette règle, enroulant leurs reliques canonisées dans des tissus de cannabis et utilisant la plante pour diverses activités quotidiennes. Historiquement, le chanvre dans de nombreuses religions asiatiques. Dans le christianisme, il offrait une certaine autosuffisance monastique en fournissant une matière première extrêmement polyvalente.
Chanvre dans les vêtements et accessoires religieux
Le chanvre était utilisé pour de multiples emplois, du bricolage au textile en passant par la médecine. Il servait à fabriquer des cordes pour sonner les cloches, du papier fin pour les bibles, du linge liturgique, des vêtements, des sandales, des ceintures de corde franciscaines, de l’huile d’éclairage, des soupes avec des morceaux de graisse ou de la nourriture animale pour les fermes, des toiles de peinture ou des tapisseries ainsi que pour un usage médicinal.
Saints associés au chanvre
Saint Jean-Bosco
Saint Jean-Bosco, connu comme le saint patron de l’apprentissage et des éditeurs, est étroitement lié à l’histoire du chanvre. Durant sa jeunesse dans le Piémont (en Italie), sa mère l'employa pour les tiges de chanvre macérées. Dès l’âge de quatre ans, le jeune Jean participe activement à cette tâche.
Sainte Catherine
En tant que membre d’une famille impliquée dans la production de chanvre, Sainte Catherine apprend à tisser le chanvre durant sa jeunesse. Cette activité était très répandue dans la région de Bologne. En travaillant avec les fibres de chanvre, elle est devenue un modèle pour les autres travailleurs car elle accomplissait cette tâche avec joie et dans un esprit de prière.
Saint Ignace de Loyola
Cet ancien chevalier, blessé par l’armée de François Ier, reconstruit sa vie comme ermite pour finalement devenir saint. Il troqua son cheval contre un âne, ses vêtements nobles contre une tunique en chanvre, ses bottes de chevalier contre des espadrilles en chanvre. Il portait également une ceinture de corde faite de chanvre – comme les moines de l’époque, avec trois nœuds représentant ses vœux. Le père André Ravier, fondateur des Journées Missionnaires, le décrit ainsi : « Portant un rude sac de chanvre, il commence la longue pérégrination qui ne s’achève qu’avec sa vie. »
Saint Yves de Kermartin
Le lit de Saint Yves de Kermartin était composé de quelques morceaux de bois et copeaux avec une poignée de paille, recouverts par un simple morceau de tissu en chanvre. L’archidiacre de Rennes montrait cette pièce aux visiteurs pour illustrer la simplicité de ce saint homme considéré comme le plus savant de Rennes.
Sainte Thérèse d’Avila
Au 16ème siècle, Sainte Thérèse d’Avila recommandait aux religieuses de porter des sandales ouvertes avec des semelles faites de cordes de chanvre tressées : « La cinta ancha epoloja a los pies, alpargatas abiertas de canamo. » Elle raconte elle-même l’événement déclencheur :
« Nous travaillions sur des projets communs de chanvre au couvent et je me suis retirée dans une petite cour près du Saint-Sacrement. Là, tout en faisant mon travail à genoux, j’ai soudain ressenti une concentration totale tant intérieure qu’extérieure et en même temps j’ai vu le Cœur aimant de mon Adorable Jésus se révéler à moi sous une lumière plus brillante que le soleil. »
Finalement, le chanvre a eu un rôle majeur dans l’histoire des saints catholiques, fournissant non seulement les matériaux nécessaires à leurs activités quotidiennes, mais forgeant également leur dévotion et renforçant leur foi en Dieu.
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